Réalisation d'une étude visant la faisabilté de la reconstruction des dents creuses le long de la Dérivation à Liège
Le centre-ville de Liège compte de nombreuses « dents creuses » qui dégradent le paysage urbain. Si dans certains cas, ces friches sont réinvesties spontanément par la dynamique du marché, le plus souvent elles se trouvent dans une situation de blocage urbanistique, juridique, foncier, technique et/ou économique telle qu’elles ne seront jamais comblées sans une intervention volontariste de la part des pouvoirs publics. C’est le cas des dents creuses résultant des travaux d’aménagement des ponts sur la Dérivation dans les années ’60 à ’80 qui occupent pourtant des localisations potentiellement très intéressantes : proximité du fleuve, perspective dégagée, double orientation, excellente visibilité,…
L’objectif de la mission est de définir des solutions réalistes de reconstruction de 6 parcelles particulièrement emblématiques situées le long de la rive droite de la Dérivation. La faisabilité technique, juridique, et financière d’une reconstruction de six dents creuses, ainsi que les modes opératoires les plus adéquats seront étudiés.
Un ensemble de réflexions et de convictions sous-tendent l’ensemble des démarches à mener dans le cadre de cette mission:
La parcelle d’angle n’a de sens que comme partie d’ensembles plus larges: une sortie de ville, un quartier, un quai. La reconstruction doit être envisagée dans cet emboîtement d’échelles. L’étude devrait donc comporter une approche de cette nature. Un intérêt tout particulier devrait être porté à l’îlot et aux propriétés contiguës, où se trouvent peut-être les clés d’un regain d’attractivité du lieu.
La possibilité de mener une étude sur 6 parcelles en une fois, dont 4 très proches, permettra de développer une stratégie d’ensemble. Il s’agira de proposer des solutions adaptées à chaque contexte spécifique mais dans une même philosophie (repères urbains, porte,…) et d’ainsi recréer des liens. En Amercoeur surtout, le travail sur 4 parcelles voisines permettra d’envisager un questionnement sur toute l’interface Dérivation-quartier au niveau du pont. C’est aussi par rapport à ces aspects territoriaux que nous insistions sur l’élargissement du cadre. Ensemble, ces parcelles font parties de la séquence des quais… Prises seules, ou 2 par 2, elles font parties de connexions de la ville avec ses faubourgs.
Comme dans toute intervention architecturale, la prise de position est inévitable, et ici, sa visibilité prend une dimension plus emblématique : qu’est-ce qui doit être signifié à travers ces interventions ?
| Commanditaire : | Ville de Liège |
| Période de l’étude : | mars 2013 - février 2015 |
| Équipe : | Atelier d'Architecture Alain Richard, Georges Eric Lantair, dupaysage et le Collectif ipé |
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